Prison (Istock)
Jeudi 1er novembre dernier, un homme condamné à mort est passé sur la chaise électrique aux États-Unis. Nous revenons sur les faits et sur la peine de mort dans la « plus grande démocratie du monde ».
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Edmund Zagorski était en prison depuis 1984 pour un double meurtre perpétré en avril 1983, au Texas.
Il avait attiré deux hommes dans un terrain boisé en leur proposant de leur vendre 45 kg de marijuana. Après les avoir tous les deux tués par balles, il les égorge. Il est arrêté un mois plus tard, en mai 1983, puis condamné à mort en mars 1984.
Aux États-Unis, par défaut, les condamnés sont exécutés par injection létale. Pourtant, peu de temps avant son exécution, Edmund Zagorski a déposé une requête pour être exécuté sur la chaise électrique.
L’injection létale est normalement effectuée en trois étapes :
Cette pratique est toutefois très contestée pour son efficacité relative. En effet, les trois substances sont parfois difficile à se procurer et leur mélange ne semble pas toujours efficace. Par exemple, le midazolam, la substance censée plonger le condamné dans l’inconscience n’est pas toujours suffisante.
Ensuite, le protocole de la piqûre est souvent fastidieux sur des détenus drogués dont les veines sont très abîmées. On recense de nombreux cas où les bourreaux durent s’y prendre à plusieurs reprises, jusqu’à parfois abandonner, comme c’est le cas pour Romell Broom en 2009.
Les manquements dans le protocole modèle impliqueraient ainsi une mort douloureuse pour le condamné. Il a par ailleurs été observé des symptômes de souffrance sur les exécutés : expression de douleur, convulsions, râles…
Pour toutes ces raisons, ses avocats ont évoqué les risques d’échec de la procédure et le choix de la chaise électrique.
Aux États-Unis, il existe plusieurs méthodes d’exécution pour les condamnés à mort : l’injection létale, la chaise électrique, la pendaison, la chambre à gaz et le peloton d’exécution. En théorie, chaque centre de détention préfère une méthode (l’injection létale en général), ou propose une alternative aux condamnés.
Pour la chaise, on sangle le condamné sur un siège, puis on applique des électrodes sur certains zones de son corps. En général, sur le crane rasé et sur les jambes. On facilite la conductivité en ajoutant des éponges humidifiés entre les électrodes et la peau. Une forte différence de potentiel entre les électrodes induit le passage d’un courant plus ou moins fort à travers le corps, ce qui peut causer la mort.
Le jeudi 1er novembre, Edmund Zagorski a été le dernier détenu exécuté depuis 2013. Son choix ayant été respecté, il est mort par électrocution.
Depuis de nombreuses années, la peine de mort encore en vigueur dans de nombreux pays fait débat. Devant l’implacable froideur de certains États américains à modifier leur politique judiciaire, il y a peut-être un nouveau débat à mener : celui de respecter un droit fondamental de l’Homme condamné, celui de choisir sa mort. Nous ouvrons la discussion : n’est-ce pas la moindre des choses et une étape importante avant l’abolition totale de la peine capitale ?
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