Histoire d'espion (Istock)
Installez-vous confortablement. Remontez un peu votre chaise, asseyez-vous au fond. Ou attendez, avant faites-vous plutôt un thé ou un café, parce qu’on a une drôle d’histoire à vous raconter. C’est une affaire d’espionnage, de russes et de poison. On y va : il était une fois…
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Le 4 mars 2018, deux personnes sont retrouvées inconscientes dans un parc à Londres. Leur identité est révélée rapidement : ce sont Sergueï Skripal, un ancien agent double des services de renseignement russes (GRU) et sa fille, Ioulia.
Le 5 mars 2018, la première ministre britannique accuse le gouvernement russe d’avoir envoyé deux agents du GRU pour tenter d’empoisonner les victimes. Le gouvernement britannique révèle les visages des deux suspects, dont les photos sont utilisées par le site The Bellingcat.
Ce site d’investigation a passé 1 mois à analyser des bases de données, à interroger des archives et questionner leurs contacts russes. Leur conclusion : les photos des passeports sont celles d’officiers dont les noms (Alexander Petrov et Ruslan Boshirov) ne correspondent pas, et les numéros appartiennent au renseignement militaire. En réalité, un des suspects serait Anatoly Chepiga, un colonel du GRU, les services secrets russes.
Les sources ouvertes du site, qui traque les données disponibles en ligne, sur les réseaux sociaux en particulier, permettent de suivre les enquêtes. La révélation a donc constitué un bon coup de pied dans la fourmilière.
La constitution Russe interdit l’extraction de ses ressortissant hors du territoire. Le Royaume-Uni n’a donc pas demandé à la Russie de lui remettre les suspects. En revanche, un mandat d’arrêt a été émis contre les deux hommes à l’échelle européenne.
Bien entendu, la Russie ne bronche pas. Le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Youri Ouchakov, a exprimé « ne pas reconnaître ces noms ». Mais puisqu’ils sont fictifs… bon.
Anecdote qui mérite bien de finir là-dessus, les suspects ont commis leur forfait avec un flacon de parfum Nina Ricci dans lequel ils transportaient le poison.
Après être venus en repérage sur les lieux de la tentative de meurtre, à Salisbury, ils sont revenus pour asperger la poignée du logement de S. Skripal avec du Novitchok. Ce poison est composé d’agents innervant qui causent une mort principalement par étouffement.
Si l’ancien agent double et sa fille ont survécu après plusieurs semaines d’hospitalisation, ce n’est pas le cas de Dawn Sturgess. Son compagnon, Charlie Rowley, lui avait offert la bouteille de parfum trouvée près de Salisbury et elle s’en était aspergé le poignet. Elle est décédée en juillet 2018. Un cadeau empoisonné qui a permis aux enquêteurs de compléter leur dossier en découvrant que l’agent innervant était celui développé par l’union Soviétique dans les années 70-80.
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